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hugo marchand amour Hugo Marchand
La sélection se fait d’abord sur des critères physiques. Les danseurs sont « sublimes, athlétiques, élancés », ils sont en compétition les uns avec les autres. Tu dois être beau, bien foutu, laisser percevoir une personnalité solide, et la carrure pour encaisser. Tokyo, 3 mars 2017 sur la scène Bunka Kaikan de Tokyo. C’est à dix mille kilomètres du palais Garnier qu’Hugo Marchand, 23 ans, décroche son étoile. Pâle, son mètre quatre-vingt-douze sanglé dans un kilt grenat, il vient de mourir d’amour pour la Sylphide. « J’étais perché comme à chaque tombé de rideau. À ce moment-là je ne suis pas Hugo Marchand, mais James, le personnage que je viens d’interpréter. J’ai le souffle court, haletant, les jambes sciées, le shoot de l’adrénaline, le kilt du costume qui gratte, trempé de sueur. S’ajoute l’uppercut de la nomination », écrit-il dans le dernier chapitre de « Danser », récit d’apprentissage patiemment accouché avec la journaliste Caroline de Bodinat.
Dans son livre Danser , il raconte ce que signifie vivre pleinement une passion. Cette autobiographie romanesque, rédigée avec l’écrivaine Caroline de Bodinat, nous emporte dans les coulisses de la scène et de sa vie. Hugo Marchand évoque souvent la figure de Rudolf Noureev dans tout son ouvrage. Encore enfant, il commence par offrir un livre de lui à M. Legrand, son professeur de CM2, pour le remercier de l’avoir laissé partir à ses cours de danse. Mais il ne pense pas être, comme Noureev, dans une « construction seul contre tous », dans la légende, la fulgurance. Il importe assurément d’oublier une telle légende, pour lire et pour observer ce que disent et ce que font les danseurs aujourd’hui, leur courage et leur sincérité.
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J’ai des souvenirs de l’école primaire, d’avoir six, sept ans et d’être tellement heureux de danser, de chanter pour le spectacle de l’école sur une scène. Il y avait quelque chose d’hyper-instinctif et le cirque est arrivé très vite avec la gymnastique. Ce sont des moments où j’ai pu exulter très vite. Etre lucide, très vite, et travailler énormément tant que l’on est jeune car le corps est malléable, on peut plus facilement le transformer, le rendre plus fin, l’assouplir ou le renforcer. Avoir beaucoup d’ambition et un mental d’acier car c’est un métier de compétition où l’on se remet tout le temps en question.
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Il y a des moments, évidemment, où on a besoin de lâcher prise, d’être fou et de pouvoir profiter avec ses copains et d’être totalement libre.
Hugo Marchand : “la Danse Est Le Moteur De Ma Vie Depuis Que Je Suis Tout Petit”
C’est à ce rêve de danse que ce virtuose de la nouvelle génération d’étoiles de l’Opéra national de Paris s’est accroché. Quatre ans après son entrée au conservatoire de Nantes, médaillé d’or à treize ans, il est admis à l’Ecole de danse de l’Opéra national de Paris. Malgré son profil atypique, Hugo Marchand intègre le corps de ballet de l’Opéra à dix-sept ans. Cette distribution a aussi la chance de compter plusieurs bon-ne-s comédien-ne-s (Sarah Kora Dayanova, Aurélie Houette, Héloïse Bourdon…) et tout ce deuxième acte prend une autre dimension. Si le corps de ballet n’est plus très en place, il se dégage à la fin de la scène d’ivresse un parfum de décadence, de saleté, une vérité que l’on ne trouvait pas lors des précédentes représentations, par trop sages. Au milieu de tout ça,Hugo Marchand trouve sa place du jeune homme pur, de l’amoureux au grand coeur. Sa danse se libère complètement, fine, aux arabesques interminables.
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Je ne peux pas m’engager pour l’écologie et continuer à prendre des avions pour des galas à l’autre bout du monde. C’est le fantasme de certaines personnes et des journalistes !
Trois ans de discussions hebdomadaires, de souvenirs décortiqués et revécus, parfois minute par minute, larme par larme. Des premiers cours de danse – ces « moments d’imperfection » – à 9 ans au Graal quatorze ans plus tard. Du conservatoire de Nantes à la loge n° 12 du palais Garnier. C’est là qu’on le rencontre un matin de janvier entre deux répétitions, tignasse bouclée, deux petits anneaux aux oreilles, jambes interminables – presque aussi longues que celles d’Adriana Karembeu, précise-t-il. Hugo Marchand, c’est Aurélie Dupont qui l’a fait grimper dans le train destination voie lactée, à Tokyo, en mars dernier.
Initialement, Hugo Marchand ne devait pas participé à cette tournée au Japon, il a alors été choisi pour remplacer Mathieu Ganio, blessé à ce moment.
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Des heures de répétition, des heures dans les coulisses « le cul par terre » à attendre, coupable, la blessure d’un danseur sur scène. Hugo Marchand s’est réveillé un matin avec un rêve. C’est à ce rêve de danse que ce virtuose de la nouvelle génération d’étoiles de l’Opéra de Paris s’est accroché.
Lorsque le danseur étoile alors âgé de 26 ans répétait Raymonda, ballet de Noureev qu’il devait danser pour la première fois. L’équipe de Targo, qui réalise des films en 3D, l’a suivi d…… Il n’y a pas tant de danseurs qui peuvent servir le classique sur scène. Mais avant tout, j’utilise mon corps pour me mouvoir et émouvoir.
Hugo Marchand : “danser Avec Quelqu’un, C’est Un Peu Comme Faire L’amour”
Il faut rêver grand, c’est le meilleur moyen d’aller plus loin.
Ce que je fais à côté n’empiétera jamais sur mon engagement de soliste.
Je me sens une responsabilité vis-à-vis de l’Opéra de Paris. Dans ce livre, Hugo Marchand voulais “montrer les failles, les difficultés pour qu’on se sente moins seul.” Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.
Le danseur étoile Mathieu Ganio s’étant blessé et se trouvant hors-jeu pour la tournée, Hugo Marchand a été choisi comme remplaçant pour interpréter le rôle de James. Sur fond d’Ecosse en kilt avec forêt enchantée et sorcière à chaudron, ce jeune homme rêve la veille de ses noces d’une créature surnaturelle affublée d’une paire d’ailes, la Sylphide, dont il tombe amoureux fou. Invisible sauf de James, elle lui vole l’anneau de sa fiancée et l’entraîne dans les bois. En attendant, il sera Obéron dans Le Songe d’une nuit d’été, de George Balanchine, d’après la pièce de Shakespeare, les 17, 18 et 23 mars, à l’Opéra Bastille, à Paris. Danser, c’est également, pour les hommes, faire danser les autres hommes au fil de l’épée, un jeu auquel Roméo ne se prête pas d’abord, puisqu’il laisse Mercutio engager le fer avec Tybalt. Noureev réduit cela à « l’histoire d’un jeune garçon qui devient un homme… il souhaite connaître des émotions plus fortes… C’est Juliette qui va tout décider pour lui ». Elle est plongée immédiatement dans le drame par l’arbitraire de ses parents qui la destinent au mariage avec Pâris . La scène la plus violente et la plus spectaculaire, dans le livre, n’est pourtant pas cette scène du balcon, ni le tableau final qui voit la mort des deux protagonistes, mais la scène du duel avec Tybalt . Hugo raconte qu’à la première, il avait saigné pendant le duel, le sang s’était répandu sur le parquet, sur son collant. Dorothée buvait le sang avec ses pointes, et elle lui a remises à la fin du ballet.
Video Du Kiné Au Filage, Une Journée Avec Le Danseur Étoile Hugo Marchand
Très heureux mais avec un besoin fort de décompresser à l’époque. Après mon retour du Japon, j’avais enchaîné avec Le Songe d’une nuit d’été, présenté à l’Opéra Bastille. Je n’avais donc pas eu vraiment le temps de réaliser et de penser à l’après.
“Un monde de l’entreprise, avec des critiques, des remises en question, à un âge, l’adolescence, où l’on a beaucoup de questionnements sur qui on est et qui l’on veut être. On est très vite mis à rude épreuve.” « Les Travailleurs de la mer », tome I, de Victor Hugo, une collection « Le Monde », en vente chez les marchands de journaux, 9,99 €. Puisant aux forces de la nature, Victor Hugo célèbre une irrépressible énergie dont Les Travailleurs de la mer sont une ode et un cri. Ce roman au rythme haletant ferme un triptyque que l’auteur a dessiné en filigrane dans ses œuvres. « La religion, la société, la nature ; telles son…
Hugo Marchand: Danser Et Souffrir
Un potentiel que sa professeure au conservatoire de Nantes décèle vite. C’est elle qui le dégrossit, le fait travailler et douter jusqu’aux larmes. Elle qui lui parle pour la première fois de danse avec sérieux et le prépare au concours. Le garçon a pourtant grandi en Zébulon de plein air près de Nantes dans un environnement pas spécialement expert en tutus et rêves d’entrechats.
Associés à un Des Grieux plus aguerri , ils auraient pu former une distribution d’excellence. François Alu assume totalement le côté granguignolesque de son personnage bourré. Il donne de sa personne (aïe la tête), se joue des déséquilibres et fait rire franchement toute sa salle. Même si sa performance est réussie, je cherche toutefois un lien entre le personnage sombre du premier acte et le comique du deuxième, la construction du rôle manque parfois de lien. Il n’en reste pas moins un interprète formidable, vivant là encore son rôle jusqu’au bout même s’il est en retrait. Muriel Zusperreguyreste dans le registre de la gentille gourde , mais le pas de deux fonctionne et provoque là-aussi de nombreux rires.Dorothée Gilbert est également convaincante, et son personnage ne cesse d’évoluer. Elle arrive comme une reine, est adulée par les hommes. Mais il y a dans son regard une infinie tristesse, une nostalgie qui pointe. Sa Manon comprend la décadence de sa vie, son statut de femme-objet.
Un Jour Avec Hugo Marchand
Entre ces deux artistes qui mangent la scène, le débutantHugo Marchand a bien du mal à exister au premier acte. Sa danse est belle et élégante, il est le parfait jeune premier romantique. Mais il n’arrive pas à sortir du lot des gentilshommes (rôle qu’il a occupé toute la série). Il cherche sa place, n’arrivant pas à s’imposer face aux deux autres personnages.
Maintenant, ça ne me touche plus », affirme le danseur. La danse, ça met un sens fou dans ma vie et c’est un bonheur avant tout. Sinon, je ne pourrais pas aller à la barre tous les matins, travailler mon corps comme je le fais. Je crois que le plus grand talent que j’ai, ce n’est pas d’être plus souple, sauter plus haut, tourner plus vite, c’est juste d’avoir plus envie que les autres parce que j’aime tellement ça que ça me rend fou. On m’a vite parlé de l’école de danse de l’Opéra de Paris. Pendant un temps, j’ai cru que je ne pourrais pas rentrer dans cette école puisque je n’avais pas les bons critères de poids, de taille, le bon âge et finalement, j’ai réussi en trichant sur le dossier. Cette école a été un moment douloureux et en même temps, un moment d’apprentissage dingue.
Une mode estivale tout en rayures et souplesse célébrée par Hugo Marchand, danseur étoile à l’Opéra national de Paris, en exclusivité pour « Le Point ». Mon engagement dans la compagnie du corps de Ballet en 2011, j’avais 17 ans. En dernière année de l’école de Danse, je faisais partie des 4 élus qui entraient dans la compagnie. Celle avec ma professeure Marie-Elisabeth Demaille à Nantes, qui m’a transmis la passion de la danse. Ensuite, Eric Camillo un ancien danseur de l’Opéra qui me suit beaucoup et me soutient à tout égard depuis le début, et qui me soutiendra toujours.
Il est le troisième à avoir été nommé Etoile par Aurélie Dupont, après Germain Louvet et Léonore Baulac. C’est vrai que mes parents m’ont accompagné d’une manière exemplaire durant mon parcours et continuent de le faire. Mon père l’a fait avec peut-être plus de calme, de pudeur, et donc c’était plus simple pour les examens, pour les moments stressants, d’être à côté de lui. Et ma mère l’a fait avec des lettres, des mots qu’on échangeait dans des moments plus calmes. Parce que c’est quelqu’un de très émotif et lorsqu’on rentre en écho avec sa mère en termes d’émotions, ça amplifie les choses. Pour ce début d’année 2020, Le Point consacre un hors-série sur le batch cooking. Ce nouveau concept venu des pays anglo-saxons consiste à préparer un grand nombre d’ingrédients et de plats à l’avance le week-end pour gagner du temps lors de vos dîners en semaine. Elle me connaît depuis longtemps, elle m’avait coaché sur des rôles et nous échangeons souvent.
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Depuis le déclenchement de la guerre, le candidat insoumis semble avoir changé de ton sur le régime russe. Livraison GRATUITE (0,01€ pour les livres) en point retrait (selon éligibilité des articles). “La danse peut beaucoup de choses en ces temps de crise et de peur. Même si c’est compliqué, il faut aller dans les théâtres et voyager à travers les ballets.” Hugo Marchand en mars 2019 © AFP / JOEL SAGET Il est Étoile depuis trois ans et son physique hors norme en a fait l’une des étoiles les plus charismatiques de l’institution. Étoile de l’Opéra de Paris depuis trois ans, il ne se contente pas de briller sur la scène de l’Opéra de Paris mais dans le monde entier, enchaînant répétitions, représentations, engagements et introspection. Il sera, en mai, dans “Mayerling” de Kenneth Mac Millan. Hugo Marchand est l’invité d’Augustin Trapenard. Cédric Klapish s’associe aux danseurs de l’Opéra de Paris pour… L’enfance a été la partie la plus heureuse de mon existence. Je me dis qu’il est temps de vivre la vie que je me suis imaginée.
Il y a des hauts et des bas, l’Opéra est aussi une entreprise avec des personnalités très fortes. Le paradoxe, c’est que des solistes comme Germain Louvet ou moi-même donnons des interviews sans langue de bois. Un soir on danse, on fait des sauts, et le lendemain on se retrouve arrêté, on marche avec une béquille. Il faut trouver le chemin pour se reconstruire. Je crois pouvoir dire que je danse mieux depuis que je me suis blessé. Une bataille quotidienne contre le ramollissement de nos corps si calibrés pour la danse.
La Construction D’un Corps
Hugo Marchand.- J’avais 23 ans quand les Éditions Arthaud m’ont appelé pour me proposer ce projet. Je ne me sentais pas légitime pour faire un livre sur la danse, mais j’aimais l’idée de raconter ce que signifie commencer un métier aussi jeune et le vivre. J’ai écrit pour partager le cheminement émotionnel et intellectuel de cet apprentissage. Il m’a fallu plus de trois ans pour écrire Danser. J’ai replongé dans des souvenirs, des challenges, des années aussi dures que belles…, j’ai beaucoup pleuré, ri, revécu des émotions très fortes. En équilibre entre maîtrise du corps et tourbillons de l’âme, ce danseur étoile de l’Opéra de Paris est au sommet de son art. L’enfant qui rêvait de décrocher la lune publie, à 27 ans, Danser, et raconte son itinéraire semé d’épreuves et d’éblouissements. Le couple maudit se perd dans les marécages.
J’ai eu comme une prise de conscience, ça a été très violent, j’avais hâte que le ballet se termine. Mais lors de mon deuxième ballet, je me suis libéré et j’ai pris énormément de plaisir. Septembre 2007 Entrée à l’école de danse de l’Opéra. La réponse est oui, arrogance feinte, «quand on passe l’essentiel de sa journée devant un miroir, vaut mieux essayer de s’entendre avec son reflet». «Ce n’est pas si simple d’apparaître devant personnes, le cul moulé dans un collant ! » Il est amoureux, même très, mais se refuse à dire de qui, préférant développer sur le comment il l’est. Un appartement qu’il a acheté en mars, «emprunt obèse sur cent vingt-cinq ans». Il impressionne par sa technique flamboyante et son intense présence scénique – il mesure 1,92 mètre -, Hugo Marchand, danseur étoile de l’Opéra de Paris, émeut surtout par la sensibilité de ses interprétations.
Hugo Marchand : L’étoile Solaire
Hugo Marchand, 27 ans, est danseur étoile au Ballet de l’Opéra de Paris depuis quatre ans. Il publie, en collaboration avec Caroline de Bodinat,Danser aux Éditions Arthaud. Une autobiographie dans laquelle il raconte son enfance, sa famille et qui lui permet de transmettre sa passion pour la danse.
Malgré son profil atypique, Hugo Marchand intègre le corps de ballet de l’Opéra à dix-sept ans. Il gravit les échelons, se mesure aux autres, comme à lui-même, dans les concours internationaux et accède au grade ultime de danseur étoile en mars 2017. En partageant son apprentissage, Hugo Marchand pose un regard sur la danse comme école de l’acceptation. Celle de l’immensité du travail qu’impose la concrétisation d’un rêve. De la quête d’excellence au façonnage de la confiance en soi pour le réaliser. Le bras de fer entre doutes et détermination. De la solitude à la surexposition, de l’amitié possible malgré la compétition. La perpétuelle confrontation au miroir, reflet des imperfections à dépasser. Quatre ans après son entrée au conservatoire de Nantes, médaillé d’or à treize ans, il est admis à l’Ecole de danse de l’Opéra national de Paris. Cette partition extrêmement délicate de La Sylphide, premier ballet romantique créé en 1832, reconstitué en 1971 par Pierre Lacotte, Hugo Marchand a commencé à la décrypter il y a trois semaines.
Cécile De France : “j’aurais Du Mal À Me Voir En Gros Plan, Associée Au Nom D’une Marque”
Du haut de son 1,92 mètre, le danseur survole le Ballet de l’Opéra de Paris. Il y a quelques écarts sinon on ne pourrait pas tenir sur la longueur.
François Alu est sur la même longueur d’onde, dans un Lescaut noir et méchant. Sa virtuosité est toujours étonnante (tiens, des sauts de chats-entrechats), mais toujours est au service du rôle. Il règne en maître sur cette petite cour, tirant les ficelles des autres personnages. Il n’arrête pas de jouer, attirant le regard même dans les coins de scène. Et l’oeil préfère suivre ses saynètes dans l’ombre que n’importe quelle danse dans la lumière. “À l’âge de 9 ans, j’ai ressenti un besoin viscéral de me tourner vers la danse. Je ne l’explique pas vraiment.” Un jour avec le danseur étoile Hugo Marchand. « Les Misérables », tome III, de Victor Hugo, une collection « Le Monde », en vente chez les marchands de journaux, 9,99 €. Révolte et révolution révèlent la nature des hommes, leur poésie et leur grandeur, leurs ambiguïtés et leurs noirceurs. Le troisième tome des Misérables plonge au cœur de l’insurrection républicaine de juin 1832, à Paris, dans une humanité duelle et contrastée, aux enfants malmenés. Parmi eux, Marius, Cosette et Gavroche s’évertuent à trouver leurs marques, tentant de maît…
Hugo Marchand, Le Quotidien Dun Danseur Étoile
Prendre conscience de son corps à un âge si jeune m’a ouvert à la perspective de beaucoup de libertés, beaucoup de moyens d’expression, beaucoup de bien-être aussi et c’était assez jouissif. Ce sont des émotions que j’avais et que j’ai réussi à mettre en moi un peu plus tard. Vous ne vous l’expliquez pas d’ailleurs, vous dites juste qu’à neuf ans, vous vous réveillez et vous décidez de faire de la danse.
Hugo Marchand nous livre les méandres de son esprit, ses doutes, ses envies, son rapport au corps et au cœur et sa quête éternelle de perfection. Ses premiers pas en tant que danseur, sa nomination, tout est analysé avec une franche sincérité. Il est rédigé par une journaliste qui a sans doute voulu être dans l’air du temps en ayant recours un peu trop souvent au langage parlé… D’où les quatre étoiles car le récit n’y gagne rien, il ne paraît pas plus authentique pour autant, ce serait plutôt l’inverse; à la longue, cela irrite. Hugo Marchand, danseur étoile de l’Opéra de Paris, est l’invité de Léa Salamé. Il est l’auteur de “Danser” aux éditions Arthaud. Hugo Marchand et Léonore Baulac, étoiles de l’Opéra national de Paris, à l’Hopital Necker, à Paris, en novembre 2020. Gerard Uferas L’image est restée incrustée dans la mémoire.
De lui, on sait déjà que le sens du mot «parfaitement», c’est au conservatoire de Nantes qu’il l’a appris avant de filer pensionnaire à l’école de l’Opéra de Paris. A ses parents, inquiets de le voir s’abattre comme «une nuée de criquets» sur le frigo de retour le week-end, il martèle en les quittant «ne soyez pas tristes, c’est moi qui ai choisi». Engagé dans le corps de ballet à 17 ans, bac L mention très bien, il gravit les échelons, s’attaque aux concours internationaux, en revient préstellaire avec des lauriers. Le doute ne l’épargne pas quand Benjamin Millepied, qui le fait passer de coryphée à premier danseur, choisit de s’éclipser. Le firmament le fera poireauter, il danse moins, en profite pour renouer avec les amitiés, expos, concerts. Sans concession, avec honnêteté, Hugo Marchand nous dévoile son univers à travers ses doutes, ses angoisses et son travail acharné. Il donne quelques clés aux jeunes danseurs du corps de ballet. A voir absolument…L’histoire de Manon avec Dorothée Gilbert. Onze minutes dans les coulisses de l’Opéra de Paris avec l’un des danseurs les plus charismatiques de sa génération.
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Les années passent, le corps et la tête s’adaptent à toute vitesse jusqu’à la délivrance à 17 ans. Bac mention très bien et l’entrée comme quadrille dans la compagnie qu’il décrit comme l’émotion la plus intense de sa vie. Une nouvelle vie pourtant pas franchement apaisée. Surtout pour un Hugo Marchand plus dans l’analyse que dans l’instinct. Et l’attente, l’ennui et le démon de la reconnaissance. De petits rôles de quarante-cinq secondes en espoirs de remplacement.
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« La pire chose qui puisse m’arriver, en termes professionnels, c’est de me faire une grosse blessure. Mais souvent, on en revient meilleur, parce qu’on apprend à travailler différemment », assure-t-il. Comment vit-il cette année particulière en période d’épidémie ? “Ce qui est difficile, c’est qu’on se retrouve dans un monde d’adultes à un âge où l’on n’est pas prêt pour ça”, regrette le danseur.
Laure Heinich, Dun Côté, Lautre
Il faut trouver un compromis pour aider les danseurs à se remettre sur le marché de l’emploi après. Les protocoles syndicaux ici sont un peu effrayants. Il faut réinsuffler du plaisir, celui de travailler ensemble. Après Léonore Baulac et Germain Louvet, c’était au tour d’Hugo Marchand d’être sacré Danseur Étoile de l’Opéra de Paris, sous l’ère Aurélie Dupont, directrice de la Danse de l’institution parisienne depuis février 2016. Haute taille, puissance doublée de légèreté, bras fluides, il se distingue aussi par son jeu théâtral. Une partition de hautes intensités que Hugo Marchand rêvait d’affronter. Le livre de Marchand agit comme une sorte de libretto pour le spectacle, touchant, visant la vérité des corps derrière l’apparence du spectacle. On peut lire toute l’histoire de ce fait à partir de son lien avec les autres danseurs, de son rapport à soi, de son rapport à sa partenaire, Dorothée Gilbert. La question de la beauté masculine se pose en permanence dans le livre comme dans l’histoire de Shakespeare.
Jambes Taillées En Pointe
Viennent Obéron dans le Songe d’une nuit d’été de Balanchine en mars 2017 et James dans La Sylphide de Pierre Lacotte en mars et juillet 2017. “Le rôle du jeune homme dans le “Jeune Homme et la Mort” de Roland Petit, sur un livret de Cocteau me ferait vibrer”. On s’aperçoit, en regardant la couverture, que nous allons assister à Roméo et Juliette, un spectacle de Rudolf Noureev. Nous nous disions qu’il s’agissait plutôt d’un ballet du compositeur Serge Prokofiev, dont le livret est de Serguei Radlov et la chorégraphie originale de Leonid Lavrovski. Mais, peu importe, ce soir, nous sommes venus voir Hugo Marchand danser le rôle de Roméo, avec Dorothée Gilbert dans le rôle de Juliette, et la troupe du Ballet de l’Opéra. Nous sommes également venus voir danser un auteur.
Celle de l’immensité du travail qu’impose la concrétisation d’un rêve. De la quête d’excellence, au façonnage de la confiance en soi pour le réaliser. De la solitude à la surexposition, de l’amitié possible malgré la compétition. Quatre ans après avoir été nommé Étoile de l’Opéra de Paris, Hugo Marchand publie son livre “Danser” chez Arthaud. Son amour pour la danse, les concours d’entrée, les rencontres artistiques, les coulisses, le mental, le corps de l’artiste sont confessés dans ce riche ouvrage d’une Etoile de 27 ans. On sent que votre vie ne repose que sur ça et que, déjà très jeune, vous visez d’entrer dans les plus grandes écoles.
J’ai beaucoup vu Dorothée Gilbert cette année . Pour moi c’est la grande étoile de la compagnie, surtout après le départ d’Aurélie Dupont. Le designer belge le plus en vue du moment a réimaginé la nouvelle orientation de Diesel à travers une collection de pièces en denim déconstruites à l’ambiance underground et aux incursions spatiales. Parfois perverse et irrévérencieuse, la collection a été présentée dans un décor de poupées gonflables, installées dans des positions soft-core. En outre, Diesel a adopté un comportement éco-responsable en dévoilant le tout premier jean durable. Le mannequin a dévoilé sa nouvelle coiffure en défilant devant sa sœur Kim Kardashian qui la soutenait dans le public.
La pâte à tartiner de temps en temps, si j’ai perdu trois kilos parce que j’ai énormément dansé, je vais être très content de pouvoir en manger ! Et Nicolas Le Riche, qui est l’exemple type du danseur-acteur. Il incarne véritablement ses rôles et dégage énormément de puissance artistique quand il danse. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Le scénario du pire a commencé en Ukraine. Telle était la volonté d’un chef d’État pris de folie. Une folie déjà ancienne, que l’on pouvait déceler dès son arrivée au pouvoir, en 1999, avec les procédés monstrueux auxquels il eut recours dans le déclenchement de la deuxième guerre de Tchétchénie.
Un grand frère très proche et très rugby, un père ingénieur, une mère dans la banque. Une famille bienveillante, présente et protectrice juste ce qu’il faut. « Pas de construction seul contre tous, ni de légende. » Pas de déclic donc, mais déjà des fourmis dans les pattes, le goût de la lumière, un peu de cirque, de gymnastique et de compétition forcément. Malmené dans les distributions des spectacles de l’école, mais tête de classe et acharné dans le progrès. « Mon plus grand talent, c’est d’avoir très envie. Certains étaient plus doués que moi, mais j’ai tellement envie que ça me donne des ailes. J’ai ce corps différent, costaud, lourd, qui me permet aujourd’hui de danser avec toutes les danseuses de la maison, tous les gabarits. Et on me reconnaît sur scène parce que je suis grand », rigole-t-il.
Puis vient son entrée dans la compagnie, un autre cap. « Maintenant tout va commencer », lâche-t-il. Même si le jeune homme déchante un peu ; « l’essentiel de nos journées, nous les passons le cul par terre, dans les coulisses et les studios de répétition à prendre des notes, à observer ».
Avec ce satané miroir, nous allons devoir nous entendre. Il n’y a rien de cet idéal que je recherche, que j’aimerais. Je le prends en grippe », écrit le danseur. Cette première année, avec pour « rival » un certain Germain Louvet, Hugo la détaille. Il nous fait ainsi voir la danse autrement, de l’extérieur, c’est-à-dire paradoxalement de l’intérieur.
Danser Broché
Hugo MarchandEt que dire de cette hiérarchie avec ses cinq échelons à gravir à coup d’examen de promotion pour grimper de quadrille à étoile, en passant par coryphée, sujet et premier danseur ? La découverte, pour le danseur, de ce qu’est la fusion, la communion, le lâcher-prise de deux corps dans cette école de l’acceptation. Hugo n’a pas la prétention de raconter une vie de danse, juste de mettre des paroles sur un début de parcours fulgurant. Il a, dit-il, porté ce livre pendant trois ans. Ces derniers mois ont été ceux de l‘introspection pour nombre d’artistes. Privé de scène et de public durant une partie de 2020, Hugo Marchand aura sans doute pansé ses plaies en écrivant. Alors le soliste raconte ses doutes, enfants, à l’école de danse de l’Opéra de Paris. « Cette année grave en moi les premières douleurs physiques et ma rencontre avec le miroir.
Enregistrer mon nom, mon e-mail et mon site dans le navigateur pour mon prochain commentaire. “Nous travaillons à construire la mémoire de notre corps. Chaque matin à 7h30, recevez l’actu du jour dans votre boîte mail. J’ai mis un pied dedans et je n’avais plus le choix. C’est un amour passionnel, je ne peux pas m’en passer, c’est quelque chose de l’ordre de la peau, de l’ordre des odeurs, de l’ordre de tous les sens. C’était fou parce que j’ai pris conscience de mon corps.
Ensuite, Benjamin Millepied qui a toujours cru en moi. Et évidemment Aurélie Dupont, qui m’a nommé Danseur Étoile à Tokyo.
Hugo Marchand
Durant ce confinement, nous n’avons pas cessé de prendre des cours à distance, qui dans un coin de cuisine, qui dans un studio. Au risque de se blesser sur un sol en carrelage. A l’Opéra, nous avons l’habitude de travailler en groupe.
Quand on est sur scène, on est comme à nu, il faut faire vibrer le public. Ce n’est pas intéressant de se cacher derrière un masque qui sourit, il faut être soi-même et tout lui donner. C’est Aurélie Dupont, directrice de la danse, qui a couronné le jeune interprète, vendredi 3 mars, au Théâtre Bunka Kaikan, à Tokyo, au Japon, où la compagnie est en tournée jusqu’au 12 mars. Nous avons vu Hugo Marchand danser le rôle de Roméo, avec Dorothée Gilbert dans le rôle de Juliette. Nous avons également vu danser l’auteur d’un livre, qui donne une voix au danseur qu’il est, une voix qui rend compte avec un permanent souci de vérité du réel de son corps.
Il nous parle, en particulier, de l’un des rôles qui l’a le plus marqué et le plus fait souffrir. C’est l’interprétation du rôle de Roméo dans ce ballet de trois heures et de trois actes, que l’on surnomme, écrit-il, le « marathon ». Le rôle est épuisant, tant les corps vont au bout de leurs limites, l’émotion naissant de cette approche même des limites. Aujourd’hui, celui qui est devenu étoile danse le ballet à nouveau, avec la même partenaire, Dorothée Gilbert. À l’occasion de sa première interprétation de Roméo dans le grand ballet shakespearien de Rudolf Noureev Roméo et Juliette, Paul Marque confie au magazine Octave la manière dont il a abordé ce rôle. Paul Marque détaille les difficultés techniques et dramatiques de ce ballet, et évoque enfin son émotion de retrouver la scène et le public de l’Opéra. Hugo Marchand s’est réveillé un matin avec un rêve.
Cela représente beaucoup plus de libertés, et de responsabilités vis-à-vis de la compagnie, de l’Opéra de Paris et de la danse dans le monde. Mais aussi vis-à-vis de la culture française. Quand on est danseur Étoile, on est ambassadeur du style français et de la culture française à l’international. Le titre d’Étoile attire le feu des projecteurs et va donc m’apporter beaucoup plus d’opportunités et me permettre de servir l’Art pour autre chose que de la beauté. J’aimerais vraiment y ajouter une dimension humanitaire, beaucoup plus humaine en somme. Le contenu de ce site est le fruit du travail de 500 journalistes qui vous apportent chaque jour une information de qualité, fiable, complète, et des services en ligne innovants. Ce travail s’appuie sur les revenus complémentaires de la publicité et de l’abonnement. Passé par le Conservatoire de Nantes où il décroche le Premier prix en 2007, il intègre l’Ecole de danse de l’Opéra national de Paris la même année.
Un corps atypique, une technique époustouflante, l’étoile Hugo Marchand se confie, aujourd’hui, dans un livre. Du conservatoire de Nantes à l’Opéra de Paris, l’artiste s’est imposé à force de larmes, de volonté et de grâce. On se prend alors une claque et on revient sur terre justement. Ma qualité serait d’avoir énormément de plaisir au travail. Je ne suis pas le plus doué, mais j’ai simplement plus d’envie que les autres. J’étais comme un lion qui a été enfermé pendant deux mois et qu’on libère. J’ai pu danser librement dans ce lieu magnifique pour France 2, une chaîne publique, à une heure de grande écoute. Cela fait aussi partie de ma mission en tant qu’étoile. Et je me produisais sous les fenêtres du ministère de la Culture de l’époque que j’avais trouvé justement endormi.
En partageant son apprentissage, Hugo Marchand pose un regard sur la danse comme école de l’acceptation.